Particularités de la culture de la poire Ussuri, une variété unique.
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Historique de l'apparence
Le botaniste russe Karl Maksimovich décrivit pour la première fois la poire Oussouri au milieu du XIXe siècle. Il découvrit un arbre sauvage d'une beauté remarquable, aux fruits délicieux, capable de pousser et de fructifier malgré les rigueurs de l'hiver. Ivan Michurin démontra que cette poire pouvait servir à développer de nouvelles variétés alliant la rusticité de la poire sibérienne aux qualités des fruits plus méridionaux. Il créa ainsi les variétés désormais célèbres Bere Oktyabrya, Bere Zimnyaya et Tolstobezhka. Ses disciples poursuivirent ses travaux : les variétés d'Extrême-Orient Tema, Polya, Olga et Lida, ainsi que les variétés altaïennes Zoya et Pervenets Altaya, furent développées à partir de la poire Oussouri.
Le poirier est utilisé avec succès comme porte-greffe pour la culture de plantes en climat froid. Cependant, il prospère également dans des régions plus méridionales, et les fruits de cet arbre sauvage sont plus savoureux et plus gros sans greffage. Cela est vrai, bien sûr, s'il pousse dans un sol fertile et bénéficie d'un ensoleillement suffisant.
Description de la variété
L'arbre atteint une hauteur de 10 à 15 m, sa cime est dense, large, peut être largement pyramidale, arrondie, étalée, et est bien régulée par la taille. Les pousses épineuses sont brun jaunâtre ou brunâtres avec des reflets rougeâtres ou grisâtres et sont glabres. Les feuilles sont allongées, à marge ciliée et dentelée caractéristique, d'un vert brillant sur la face supérieure et mate et beaucoup plus claire en dessous.
Cet arbre est très décoratif : ses feuilles sont rouges au printemps, prennent leur vert traditionnel en été et se parent d’un jaune éclatant en automne. Mais le poirier est surtout impressionnant lors de sa floraison : il se couvre de grandes fleurs (jusqu’à 4 cm de diamètre) en forme de soucoupe, regroupées en larges inflorescences, et un parfum doux et agréable embaume l’air.
Les fruits mûrissent en août-septembre. Ils sont généralement petits (3 à 5 cm de diamètre) et légèrement allongés. Leur couleur varie selon le sol et le climat : vert, jaune verdâtre ou jaune à flanc rouge. Des taches sous-cutanées sont bien visibles. La chair est blanche ou crème, aigre-douce, acidulée, avec des taches dures qui disparaissent presque complètement à maturité.
Le poirier est résistant au gel, tolère facilement les périodes de sécheresse, est peu exigeant quant à la nature du sol, n'est pas autofertile et commence à porter des fruits après 10 ans en présence d'arbres pollinisateurs à proximité.
Ce qui est le plus étonnant chez ce poirier, c'est son incroyable variabilité. Si l'on achète deux jeunes plants identiques et qu'on les plante à des endroits différents, en quelques années, les arbres auront l'apparence de représentants de variétés différentes. Leurs fruits peuvent varier en poids (jusqu'à 100 g), en forme, en couleur et en saveur. C'est pourquoi ce poirier sauvage est souvent cultivé dans les maisons de campagne et que ses fruits sont utilisés depuis longtemps dans les compotes, le kvas et les confitures. On les consomme rarement frais.
Règles d'atterrissage
Plantez au printemps ou à l'automne. Préparez le trou au moins trois semaines à l'avance ; l'idéal est de le faire à l'automne pour une plantation printanière. Choisissez un emplacement ensoleillé mais abrité du vent, avec une nappe phréatique profonde.
Le poirier Ussuri est peu exigeant et s'adapte à tous les types de sols. Toutefois, si l'on souhaite obtenir des fruits de qualité (et il est souvent cultivé en ville comme plante ornementale), il est nécessaire de préparer un sol aéré et fertile, avec un pH compris entre 6 et 6,5. Ses racines étant larges et fibreuses, il est préférable de creuser un trou plus large et plus profond, surtout si l'on doit amender la structure du sol et le fertiliser.
On crée une couche de drainage au fond du trou, puis on y ajoute un mélange de gazon et de terreau de feuilles, ainsi que de l'humus, du compost, de la cendre de bois, de la chaux (si nécessaire pour réduire l'acidité) et des engrais minéraux. On plante un tuteur solide au centre du trou, puis on place le jeune plant, on étale ses racines, on les recouvre soigneusement de terre, on les attache au tuteur et on arrose abondamment. On ajoute ensuite la terre tassée après l'arrosage, de façon à ce que le collet soit à 3 cm au-dessus du niveau du sol. Enfin, on paille la zone avec de l'herbe, du foin ou des feuilles.
Soins des arbres
Un jeune arbre a besoin de beaucoup d'humidité ; après un an, il convient de l'arroser une fois par mois en l'absence de pluie. Il faut maintenir l'humidité pendant la floraison et la fructification, puis, idéalement, procéder à un arrosage d'appoint à l'automne.
L’application d’engrais dépend des caractéristiques du sol. Généralement, on utilise des engrais azotés au printemps, des engrais phosphopotassiques à l’automne et on ajoute de la matière organique tous les 3 à 4 ans.
Le pourtour du tronc doit être maintenu propre, ameubli de temps en temps et paillé pour conserver l'humidité et le protéger des parasites. Il ne faut pas laisser de feuilles mortes ni de fruits au pied de l'arbre.
La cime doit être taillée au printemps. On lui donne d'abord une forme, puis on supprime chaque année les pousses excessives pour éviter que l'arbre ne devienne trop envahissant.
Malgré leur remarquable résistance au gel, les troncs des jeunes arbres sont toujours protégés pour l'hiver, enveloppés de toile de jute et de branches d'épicéa. Ils sont butés haut et recouverts d'une épaisse couche de foin ou de compost.
Il est conseillé de traiter l'arbre au printemps avec une solution de soufre colloïdal pour le protéger des galles. Le Karbofos ou le Nitrafen protègent contre le psylle du poirier. La bouillie bordelaise ou le sulfate de cuivre préviennent les infestations de rouille.
Vidéo : « Fertilisation des arbres fruitiers »
Cette vidéo vous montrera comment fertiliser correctement les arbres fruitiers.





